Douze sculptures monumentales de l’artiste taïwanais Li Chen Place Vendôme, Paris 1er
Li Chen est l'un des sculpteurs contemporains d’origine chinoise dont le travail a été reconnu dans le monde entier. Rajeunissant des milliers d'années de traditions, il affranchit son style du poids des idées reçues tout en réinterprétant les classiques chinois. Son tour de force est de leur insuffler un goût de renouveau en y infiltrant une vision contemporaine. En mêlant à la fois le massif et la légèreté, les principes esthétiques sur lesquels reposent ses sculptures forment un ensemble novateur et singulier.
Ses œuvres ont été exposées à maintes occasions à l’international, notamment à la Biennale de Venise en 2007, au Musée d'Art national de Chine à Pékin en 2008, au Musée d’art moderne de Singapour en 2009, et en 2012 à Seattle au musée Frye Art ainsi qu’à Taipei, au Mémorial de Chiang Kai-Shek à l’occasion d’une des plus grandes expositions à ciel ouvert réalisée en Asie. En 2013, il fait sa toute première exposition personnelle en France grâce au soutien logistique d'une équipe internationale.
Douze sculptures monumentales en bronze de l’artiste taïwanais Li Chen sont installées Place Vendôme, Paris 1er, du lundi 2 au dimanche 29 septembre 2013
« Floating Heavenly Palace » (« Palace céleste flottant »)
Cette oeuvre est inspirée d'un poème appelé "Partridge Sky", composé par Zhu Dun-ru, l'un des plus grands poètes de la dynastie Song (960-1279) :
"Un Dieu du ciel en charge des montagnes et des rivières m'a fait le don d'une sauvage et indomptable nature / Capable de convoquer les vents et la pluie, je peux facilement diriger la nature / Plein de connaissance, et tenant bien l'alcool, je n'ai jamais eu envie d'une position de pouvoir / Je ne veux même pas habiter dans le palais céleste, je préférerais flotter sur la brise dans un état pur et clair, et être enchanté in Loyang."
En position intrinséquement instable, le personnage tient le "palais céleste", flottant sur un nuage, au bout de son doigt, tandis qu'il a un pied en l'air, l'autre étant posé sur le rocher. Cependant, Li Chen a choisi de présenter un personnage très droit dont il se dégage une apparence de grande stabilité. Il peut même paraître autoritaire, voire arrogant, regardant le monde de haut, ne lançant pas même un regard au palais.
En réalité, Li Chen symbolise dans cette oeuvre le désintéressement à la gloire, à la fortune et l'aspiration à une grande hauteur morale. En effet, il plaint Zhu qui éprouve tristesse et douleur d'être né à une mauvaise époque, le privant de s'exprimer librement dans son art. Cette oeuvre met en exergue l'importance de chercher ses propres valeurs, quelles que soient les circonstances.
Cette sculpture fait partie de la série "Spiritual Journey through the Great Ether".
« Floating Heavenly Palace », 2007, bronze laqué, 3,34 x 2,05 x 8,48 m ©courtesy Asia Art Center