Impasse Florimont, Paris 14ème : Georges, Jeanne, Marcel.
Impasse Florimont, derrière la rue d'Alésia, à Paris 14è, c'est ici que Georges Brassens trouva l'amour et la liberté.
Ni eau, ni gaz, mais un parfum que Brassens ne trouvera nulle part ailleurs.
- " C'était une espèce de taudis. Mais j'y étais bien, et j'ai gardé depuis, un sens de l'inconfort tout à fait exeptionnel"
En mars 1944, il profite de sa première permission après un an passé au camp de Basdorf, près de Berlin, pour mettre un terme au STO, le service du travail obligatoire. Considéré comme déserteur, il se cache chez Jeanne et Marcel Planche. Des pauvres gens pourtant, qui n'ont à lui proposer qu'un lit-cage dans leur salle à manger. A côté il y a une armoire que Brassens appelle son "tambour" parce qu'il y rythme ses premières compositions.
Avec Jeanne et Marcel
Impasse Florimont les animaux sont rois ... et nombreux. Dans la basse-cour de Jeanne : Une buse, un corbeau, des poules, un perroquet qui se moque des chiens et qui pince les fesses des visiteurs, des chats, de très nombreux chats, Brassens les adorait, et une ... cane, qui un jour, pond, merveille, un oeuf ! Georges Brassens en fera une chanson : " La cane de Jeanne "
Cette fameuse cane, que personne, en ces temps de disette, n'a eu le coeur de transformer en rôti. Brassens adorait Jeanne et Marcel. Marcel dit "L'auvergnat" et surtout Jeanne ... " Toi, l'hôtesse, quand tu mourras, quand le croque-mort t'emportera, qu'il te conduise à travers ciel, au Père éternel"
L'impasse Florimont n'a pas (trop) changé depuis un siècle. Voici quelques photos prises hier, 7 juillet 2013.
Avant d'arriver à l'impasse Florimont, une grande photo de Georges Brassens.
Tout au fond " La maison du bon dieu de Jeanne et Marcel "
Plaque sur la maison de Jeanne et Marcel
Une coïncidence de taille. Alors que Georges Brassens commençait à être connu et qu'il se prodisait chez "Patachou" il fît la connaissance de Pierre Nicolas.
Georges est encore aussi pauvre que Job. Pierre Nicolas, contrebassiste du lieu, l'accompagne spontanément. L'amitié aussi est spontanée : Pierre accompagnera Georges jusqu'à ce que mort (de Georges) s'ensuive. Mais, le premier soir, Georges n'a ni sous ni voiture. Pierre le prend dans sa voiture. " Où t'habites ? "
- Dans le XIVe
- Oui, mais où ?
- Une petite impasse, tu connais pas, je te montrerai ...
- Elle s'appelle comment ton impasse ?
- Florimont.
- Gros rire de Pierre Nicolas : Il est né impasse Florimont.
* Sources : L'impasse Florimont - Wikipédia - Forum sur Georges Brassens